Rallye des Gazelles, équipage 113

Rallye Aïcha des Gazelles #1 – À la rencontre de l’équipage 113

 

C’est officiel, 1parenthèse2vies est marraine de l’équipage 113 qui participe au Rallye Aïcha des Gazelles du Maroc. Ce raid en plein désert du sud du Maroc est exclusivement féminin : parce que les nanas peuvent piloter des 4×4 comme des as elles aussi ! Aux côtés d’Adda Abdelli, je suis fière d’encourager Lyne et Françoise, les Gazelles de la différence, qui prônent l’acceptation de tous entre valides et handis. Aujourd’hui je vous présente ces deux femmes extraordinaires. Je leur ai fait un petit questionnaire qu’elles ont rempli sans connaître les réponses de l’autre.

 

Nous allons commencer par la question bateau pour vous situer rapidement et on sortira du conventionnel ensuite, ça n’est pas le genre de la maison. Ainsi donc, en quelques mots, qui êtes-vous ?

(F) Francoise, 38 ans, assistante ingénieurs au CNRS. Ma phrase serait “Quoi qu’il arrive, le soleil se lève chaque matin !” Parce que quelques soient nos galères il y toujours une belle façon de voir, en tous cas d’essayer de les voir….
(L) Lyne, 47 ans, professionnelle de la médiation équine. Une femme qui m’inspire serait Jéromine Pasteur et son livre « Les femmes oiseaux » et un homme que j’aurais aimé rencontré c’est Jean Rochefort pour son amour du beau, des femmes et des chevaux. Ma phrase : « Dans la vie, y’a pas de grands, y’a pas de petits. La bonne longueur pour les jambes c’est quand les pieds touchent par terre » (Coluche)

 

Qu’est-ce qui vous lie en dehors de ce que vous vivez et allez vivre dont nous allons parler juste après ? Comment vous êtes-vous connues/vous connaissez-vous ?
(F) Je suis allée à la rencontre d’une activité, l’équithérapie, suite a la suggestion d’une maman de la crèche que fréquentait ma fille. En tête j’avais l’idée de faire faire une activité extra scolaire qui pourrait être accessible à Clémence qui est handi. Et j’ai rencontré une passionnée ! Lyne a su faire en sorte que je redécouvre ma fille en étant fière d’elle dans une activité que je ne connaissais pas
(L) Clémence est le trait d’union de cette aventure mais notre lien a été jusqu’en juin 2017 purement professionnel, fondé sur un respect mutuel et une relation de confiance. J’ai apprécié d’emblée le courage de cette maman qui avait… très peur des chevaux ! Au début elle n’assistait pas aux séances… 4 ans se sont écoulés avant que j’arrive à réunir mère et fille sur ce temps de partage !

 

Faire le Rallye Aïcha des Gazelles… C’est assez fou comme idée non ? D’où est-ce que ça vous est venu ?
(F) Les années précédentes, je regardais de temps en temps la télé et j’étais tombée à plusieurs reprise sur le spot du rallye. Un soir avec des amis on a eu un débat sur ceux qui disent qu’ils pourraient monter en haut de l’Everest et ceux qui le font vraiment. J’ai eu très envie de savoir si je pouvais faire un truc aussi grand ! Je me suis dis : « Eh ! Depuis que Clémence est petite tu dis qu’elle te fait faire une traversée du désert alors vas-y dans le désert. »

 

 

rallye femmes gazelles
Supergirl (série)

 

 

(L) Je pense que ça s’est fait en 2 temps. En 2016 j’ai crée l’association « Les cavaliers d’Equivia » dont le but est de fédérer les gens, les parents, les éducateurs autour de la médiation équine et pour porter ce message sur l’urgence à comprendre que nos différences font notre force !
Quand Françoise, en mai 2017, me propose ce défi pour vivre quelque chose qui lui permette d’exprimer les besoins de sa famille « handicapée » j’en suis d’abord sidérée ! Elle aurait pu avoir envie de le faire avec une amie proche plutôt… Et à chaque fois que je repense à ce moment j’ai l’émotion qui me revient… ce n’est pas rien de s’engager comme ça dans un truc de fou avec quelqu’un qu’on ne connait pas finalement !

 

Mais entre l’idée de sauter et le saut lui-même, il peut y avoir beaucoup de réflexions, d’hésitations… Quelles ont été vos principaux freins ?
(F) Je crois que j’ai bien choisi ma partenaire!… Des freins ou plutôt des peurs j’en ai encore pleins… Mais on y va !
(L) Ce rallye, c’est une course en équipe. Faut être prête en même temps ! Faire le tour des conséquences que ça a pour notre entourage, nos familles et notre boulot est primordial. Puis par rapport à tout ça il faut pouvoir s’organiser. Le cap ou pas cap n’est finalement pas si important, je suis persuadée qu’on saura trouver les ressources pour affronter les moments difficiles.

 

Et finalement ce qui vous a décidé, ce qui vous a lancé ?
(F) L’idée de montrer à mes enfants que tout est possible même si ça semble fou, inconcevable ou complexe : on peut toujours se dépasser ! [larmouillettes] Je sais que je serais fière de moi d’être allée au bout de ce rallye et j’espère qu’ils le seront aussi ! Ce sera trop bien de raconter cette aventure à mes petits enfants ! Imagine : Mamie a fait un rallye dans le désert !
(L) De mon côté, dès que j’ai entendu « désert » et « Maroc », j’étais partie ! Et je suis ravie aussi de le faire dans ces conditions. Avec un projet de fond cohérent avec ma façon de concevoir la vie et les rapports humains. L’intuition de complètement me réaliser dans ce défi, le partage, l’entraide, la nature, l’exploit sportif, la compétition…on dirait un condensé de ma vie !

 

Je suppose que lorsque l’on se donne un tel défi, ça n’est pas anodin, il y a des objectifs derrière, des espérances… Quels sont les vôtres ?
(F) C’est pas parce qu’on est dans une catégorie de personnes avec cette étiquette de « maman d’enfant handicapé » qu’on ne peut pas réaliser des choses de grande envergure et faire rêver les autres au lieu de s’entendre toujours dire « Oh la la j’aimerais pas être a ta place… » Là pour le coup on aimerait être à ma place !
(L) Mes parents m’ont toujours raconté que j’avais été conçue en pleine oasis de Tozeur en Tunisie, du coup j’ai toujours eu une attirance pour l’orient et le moyen orient. Mon espérance, c’est me rencontrer lors de cette traversée.

 

Une fois la première étape passée (d’ailleurs quelle est-elle ?), il y en a sûrement beaucoup d’autres avant le départ : organisation, financements et encouragements. Comment tout ça s’est déroulé pour vous ? Vous avez tout fait ensemble ou vous vous êtes réparti les tâches ? Quels ont été les instants clés ?
(F) L’étape n°1 je ne l’ai pas encore vue se finir (préparatifs) ! Pour le partage des choses à faire, j’ai la sensation que Lyne porte beaucoup… J’espère réussir à lui rendre lorsqu’elle en aura besoin !
(L) La première étape c’est compliqué parce que tout s’enchaîne en cascade. A vrai dire pour moi, l’étape la plus importante a été fin janvier 2017 quand on a pris la décision de s’inscrire. De verser un acompte puis de trouver des sponsors.
De mon point de vue, chacune a amené son savoir-faire, ses contacts, ses moyens et on a avancé comme ça.
Il y a eu des temps forts comme la course Algernon où on a rencontré Adda ou encore Les Trophées sportifs de Carnoux qui nous ont amenés un contact super précieux, Jean-Philippe, directeur de site Marseille des Hôtels F1 du groupe Accor.

 

Vous avez un parrain merveilleux qu’est Adda Abdelli, acteur et co-auteur de la série Vestiaires sur France 2, et vous avez demandé à ce qu’1parenthèse2vies soit votre marraine : d’où ce duo vous est venu ? Comment est-ce que ça s’est fait/pourquoi ces choix ?
(F) Ça c’est fait naturellement avec des gens qui nous ont offert leur être. C’est comme ça la vie: des échanges des rencontres et beaucoup de cœur ! On est plus forts ensemble quand il s’agit de faire passer des messages d’optimisme sur le mieux vivre ensemble.
(L) Je suis quelqu’un d’instinctif. Quand j’ai lu ton message en novembre nous proposant ton aide si on en avait besoin et quand j’ai parcouru ton histoire l’idée est venue d’emblée.
Y en a plein des gazelles de la différence : elles peuvent être nombreuses à porter le message du mieux vivre ensemble !

 

 

Super nanas rallye des gazelles
Les Super Nanas

 

 

Nous sommes à quelques semaines du départ officiel du rallye… encore beaucoup de choses à faire ? Vous réalisez ou pas encore ?
(F) Je n’y crois toujours pas vraiment, j’espère que je vais réaliser ce que je vis pendant que je le vis : des fois il me faut beaucoup de temps pour digérer…
(L) L’organisation et les responsabilités sont tellement lourdes que j’essaie d’y mettre du fun. J’ai commandé une pochette spéciale papiers d’identité chacune, et une super jolie trousse de toilette à suspendre, histoire de se dire « Si si on y va » et ce même si l’Everest et son sommet sont encore loin. Le 20 mars au soir on dort à Aoufouss, Auberge des anges… et l’aubergiste est alsacien, or moi aussi : ça ne peut être que bon signe !

 

Qu’est-ce qui vous fait peur concernant la course elle-même ? Et qu’est-ce qui vous fait avoir des étoiles dans les yeux comme un enfant au matin de Noël (concernant la course toujours) ?
(F) Peur d’être un imposteur ! Mais bon on verra… les étoiles me viennent lorsque je me vois Vivre avec un grand V!!!”
(L) L’immensité du désert peut être particulière à vivre, provoquer des émotions qu’on ne maîtrise pas. Si ça arrive à l’une ou l’autre j’espère que nous aurons les clés pour rassurer notre coéquipière. Et paradoxalement ce désert m’attire plus que tout. Je veux voir cette voûte céleste et ses myriades d’étoiles que beaucoup m’ont vantées. Après il y a toujours des doutes sur sa résistance physique, ses compétences, les incidents possibles… Mais j’avoue que pour moi ça passe au second plan. Le 20 mars, je vais voir Tanger. Ce n’est pas merveilleux ?

 

Pendant le rallye, quand il y aura des moments difficiles (s’il y en a, on ne vous le souhaite pas !), quelle est votre « stratégie » ?
(F) Garder son calme et continuer à faire confiance à Lyne.
(L) Sans doute de se poser la question « est ce que c’est vraiment difficile ? ». Relativiser. Réfléchir à deux.

 

Une dernière chose que vous avez envie de dire ? 
(F) Juste… Merci
(L) Je voudrais surtout remercier Françoise de m’avoir fait ce cadeau, d’avoir pensé à moi pour cette aventure et lui dire que j’ai toute confiance en nous, que ces 3 semaines sont pour nous, un truc précieux dont on se rappellera toute la vie, qu’on savoure ces instants car les 9 mois de gestation ont été intenses, parfois tendus et fatigants moralement

 

 

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3 commentaires sur “Rallye Aïcha des Gazelles #1 – À la rencontre de l’équipage 113

  1. Nous vous souhaitons des étoîles pleins les yeux, du bonheur et de la chaleur plein le coeur….. bref nous vous attendons à l’auberge des anges à aoufouss chez nous, et souhaitons que cette prochaine rencontre sois le porte bonheur de votre réussite lors de cette magnifique expérience du Rallye des Gazelles au Maroc.
    Marie et Hamid

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