Ah si la pluie ne mouillait pas et autres considérations météorologiques

 

La semaine dernière nous parlions poésie en évoquant les toilettes publiques adaptées. Cette semaine, parlons originalité en abordant un sujet à la fois atypique et innovant : la météo. Non ne partez pas, je vous promets de ne pas être ennuyeuse. Cela dit c’est vrai après tout, en quoi la météo serait à aborder en même temps que le handicap ?

 

Commençons par ce que nous voyions de l’autre côté de la fenêtre en ce moment, la pluie.

 

Question : obligé de sortir, vous préféreriez être plus ou moins à l’abri en tenant un parapluie mais sans pouvoir faire rouler votre fauteuil OU garder vos mains libres pour vous déplacer mais finir du coup trempé ?

 

 

Dans ces cas là, un troisième bras ne serait pas de trop (quitte à sortir de la normalité autant y aller jusqu’au bout) Ou alors il faudrait que nous ayons un système comme sur les poussettes qui permettrait de clipser un parapluie sur les poignées de notre fidèle destrier. Et encore. Vous avez déjà essayé de faire tourner des roues lorsque ces dernières ont pris l’eau ? Aucune préhension, ça glisse. Mais admettons ce problème trouve solution. Mieux vaudra alors qu’il n’y ait pas de vent ! D’ailleurs ce vent… S’il souffle du bon côté il peut nous donner un petit coup de pouce plutôt sympa mais s’il est contre nous, devant ou sur le côté, nous avons intérêt à ne pas avoir abandonné nos séances de muscu ! Cela dit je m’égare. Et si nous revenions à cette bonne vieille pluie ? Quoi, parce qu’il y a encore à en dire ? Tout à fait. Souvent je vous évoque les transferts. Pour faire celui qui nous mène de notre fauteuil roulant à celui de la voiture, nous sommes beaucoup à avoir besoin d’une planche sur laquelle glisser. Oui, sauf que lorsqu’elle est mouillée, le côté « glisse » devient pour le coup beaucoup moins évident ! De ce fait nous mettons encore plus de temps (et encore plus d’énergie) à faire cela et lorsqu’il faut retourner sur notre fauteuil, ce dernier a alors eu le temps de prendre l’eau lui aussi. Nous finissons donc trempés avec les fesses humides en prime : génial non ?

 

D’accord, d’accord, je change de temps. Passons à quelque chose de magique qui rabaisse la moyenne d’âge générale à quoi ? Sept, huit ans ? L’excitation vous gagne, vous souriez en la regardant tomber et vous vous mettez à rêver à de folles descentes en luge tout en mordillant le bout de votre stylo qui n’a pourtant rien demandé. Oui, celle que vous attendez en ce moment même dans l’espoir d’aller dévaler les pistes de ski, j’ai nommé (c’est pas encore fait mais ça va venir) … (suspense sans aucune crédibilité) … La neige (tadaaaam) ! Alors oui, c’est joli la neige. Mais NON ce n’est pas drôle ! Quand il neige vous faites du vélo vous ? Non ? Et bah voilà. Quand il neige en gros pour nous ça veut dire rester enfermé (j’entends déjà la blague d’ici : « vous n’avez qu’à mettre des pneus neige » Ah. Ah.) Parce qu’outre que ce soit difficile de rouler là dedans (nous n’avons pas de chasse neige intégré), ça reste quand même très glissant ce truc là, pas l’idéal pour se déplacer, que ce soit en fauteuil électrique ou manuel.

 

Bon et pour ceux qui attendent les beaux jours avec impatience, vous l’aurez compris, nous vous soutenons complètement. Tant que les températures restent « normales ». Ben oui, imaginez la canicule : imaginez qu’alors vous soyez obligés de rester assis dans le canapé de mamie. Mais si, vous savez, celui avec la vielle couverture qui est à cette place là depuis plus longtemps que ne vit le chat, pourtant bien vieux ? Celle un peu rèche, pas assez chaude pour l’hiver, trop pour l’été ? Vous sentez ? Comme c’est désagréable, comme c’est source de chaleur, comme ça devient gênant et inconfortable. Et même si vous vous offrez un joli revêtement de fauteuil en tissu léger, être assis sur une chaise rembourrée avec dossier plein et gros coussin, quoi qu’il arrive ça vous tiendra plus chaud que si vous étiez debout. Bon d’accord, nous, nous pouvons avoir un tout petit plus : en fauteuil électrique lancé à fond, nous pouvons nous faire un peu d’air. C’est nul ? Ok mais vous pourriez au moins me laisser nous remonter un minimum le moral non ? M’enfin…

 

Bon cela dit, il ne faut pas exagérer non plus, la météo pour le fauteuil c’est pas SI embêtant que ça.

 

Tant qu’il ne pleut pas.

Et qu’il ne grêle pas.

Qu’il ne neige pas non plus.

Qu’il n’y a pas un vent à décorner les bœufs (pour ne parler que d’eux)

Et qu’il n’y a pas la canicule non plus…

 

listing

 

Bon d’accord j’ai compris, je m’en vais me fabriquer un bunker avec air conditionné :

 

 

 

5 commentaires sur “Ah si la pluie ne mouillait pas et autres considérations météorologiques

  1. Hihi j'ai bien ri!!
    Mais mal grès ces quelques désagréments de la taille d'un immeuble moi je continue à attendre la neige avec impatience. D'ailleurs cette année j'ai l'impression d'avoir été floué!
    Puis t'as pas parlé du froid. Mais faut quand même dire que on est obligé de s'arnacher comme des bibendum pour pas mourir de froid!
    Enfin bref j'ai bien aimé! Bonne journée

  2. je me souviens d'une petite fille qui nous a dit un jour en revenant de son premier séjour/colo de ski:<>
    finalement rien n'a changé: la neige mouille et elle est toujours difficile à maîtriser hors des pistes de ski!!!!! et encore….
    Clear Vador

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