Ça n'arrive qu'aux autres (enfin presque) de Daphnée Gagnage

« Ça n’arrive qu’aux autres (enfin presque) », accident et combat d’une handi’optimiste.

 

J’ai publié un livre rédigé par mes soins. Et c’est étrange à dire. Je n’ai pas l’impression que ce soit un exploit, juste un accomplissement personnel qui me rend heureuse et c’est l’essentiel. Ça n’arrive qu’aux autres…

 

Je m’étais toujours dit qu’un jour, il faudrait que j’écrive ce qui m’est arrivé. L’accident, l’hôpital, la rééducation. Pour moi. Et puis pour les autres. Mais avant il fallait bien que ce que j’ai à raconter soit terminé. Alors en attendant j’ai créé un blog. Ça a plutôt bien fait l’affaire n’est-ce pas ? Si je m’étais doutée…

 

 

Démarrer la vieille 4L

 

BREF. En novembre 2015, un peu plus de six mois après avoir achevé ma longue période de rééducation (25 mois on est pas mal) et alors que j’étais un peu paumée dans ce que j’allais faire de ma vie, je m’y suis mise. J’ai ouvert un nouveau document Word et j’ai tapé tout en haut de la page « Ça n’arrive qu’aux autres ». Puis sont venus les premiers mots de ce qui allaient devenir les 234 pages que je vous présente aujourd’hui.

 

 

Livre en cours de lecture
Livre en cours de lecture – Photo 1parenthese2vies, ne pas reproduire

 

 

J’ai pleuré. Beaucoup. Car pour arriver à tout retranscrire il a fallu que je rassemble les pièces de mon puzzle. Relire les mails de mes parents qui tenaient informés mes proches lorsque j’étais à l’hôpital. Parcourir les mails, messages, statuts Facebook et autres que j’avais reçus. Forcer mes souvenirs à renaître devant mes yeux. Revivre ce que je n’ai jamais osé appelé « la pire période de ma vie » mais qui l’a pourtant été. Il y a eu un véritable travail de recherche, et cette demande affreuse que j’ai faite aux personnes qui avaient vécu mon accident de m’expliquer ce qu’ils avaient ressenti. Les lire a été aussi difficile que le reste. Peut-être même plus. Parce qu’il est affreux de voir à quel point j’ai pu faire souffrir les gens que j’aime sans même l’avoir voulu (encore heureux !)

 

 

Avec hésitations…

 

Et puis j’ai bloqué. Un an plus tard, hiver 2016, j’en étais à la dernière partie et j’approchais de la fin. Seulement je n’arrivais pas à la structurer. Je crois que c’était encore trop proche dans le temps pour réussir à ranger les événements avec du recul. Et puis il y a eu une soirée crêpes avec les copains. Quel rapport ? J’y viens. Après s’être rempli l’estomac à n’en plus pouvoir, la plupart sont allés se poser dans le salon. Nous avons été deux à rester autour de la table de la cuisine, par flemme de bouger. Et pour la première fois, j’ai parlé du fait que j’écrivais un livre sans arriver à le finir à Justin. Je ne sais plus ce que nous nous sommes dit en détails mais ce que je sais c’est que ce soir-là, après être rentrée vers minuit/une heure du matin, je me suis remise derrière mon ordi plutôt que d’aller dormir. Une nuit blanche et une semaine de travail acharné plus tard, je terminais. Nous étions au tout début du mois de février 2017. Comme quoi,

 

 

L'inspiration, ça ne tient parfois qu'à des amis et du nutella
Photo par Todd Cravens (Unsplash)

 

 

Pendant les 3 mois qui ont suivis, ça été relectures sur relectures, par moi et par deux autres personnes de confiance. Ensuite impression du manuscrit, envoi à des maisons d’éditions, attente. Attente des mois et des mois durant. Pour soit ne pas recevoir de réponses, soit retrouver le manuscrit dans sa boîte aux lettres avec un courrier « Votre récit est très beau et bien écrit mais non. » Ah ben oui, le témoignage social de quelqu’un qui n’est pas connu, ça ne rapporte pas assez. Il faut dire aussi que j’avais vu les choses en grand : je ne visais que les grosses maisons d’éditions hyper connues. Je crois que j’avais peur de me noyer dans la multitude de toutes les autres.

 

 

… abandon même…

 

Alors j’ai laissé filé le temps, rangeant le-dit manuscrit dans un placard et le laissant prendre la poussière. Peut-être n’étais-je pas prête. L’écrire m’avait servi d’exutoire, m’avait permis d’assimiler et de digérer les évènements. D’un point de vue personnel, il avait rempli son rôle. Mais quoi que j’en dise, c’est une mise à nu que j’ai fait dans ce livre, le publier c’était rendre publique ma propre vulnérabilité. C’était une autre étape. Et ça n’était pas le moment.

 

Le moment, ce fut en mars 2019. Salon du livre de Paris, j’y ai rencontré la co-fondatrice de Librinova qui m’a expliqué le concept de l’auto-publication assistée. L’idée de pouvoir garder le contrôle sur le visuel du livre et sur sa promotion m’a séduite. Le défi aussi. Car chez Librinova, si vous réussissez à vendre 1000 exemplaires de votre bouquin, ils deviennent automatiquement vos agents et c’est à eux ensuite de faire les démarches nécessaires pour vous trouver une maison d’édition classique.

 

 

Affichage du nombre d'exemplaires vendu
Nombre d’exemplaires vendus une semaine et demi après sa sortie. Plus que 682 ! 🙂

 

 

Inutile de vous dire que cet été, je suis beaucoup moins sortie que les étés précédents : relectures (encore !), restructuration, création de la couverture, des annexes, préparation de la stratégie de communication. Des mois de travail pour finalement un résultat qui, espérons-le, fera des miracles !

 

 

… pour finalement gagner la course !

 

Automne 2019 « Ça n’arrive qu’aux autres (enfin presque) » existe donc enfin. 15,90€ en version papier (dont je ne récupère que 2€, ne pensez pas que les livres fassent de l’argent à moins d’avoir été écrits par une Rowling, un Musso ou un King). J’espère à travers sa lecture faire en sorte que les gens se rendent compte qu’on ne passe pas de valide à handi épanoui du jour au lendemain, et qu’il n’y a ni explication ni justice quant à « sur qui ça tombe ». Le titre est assez évocateur pour cela n’est-ce pas ?

 

 

Et votre mission si vous l’acceptez :

 

En cas de commande (je vais mettre une liste de liens à la fin de l’article) et de lecture, n’hésitez pas à m’envoyer des photos et vos ressentis. Pensez aussi à mettre vos appréciations sur les différentes plateformes de vente (commentaires et avis sur Amazon, Fnac, Cultura, Librinova…) pour faire vivre le livre. Et bien sûr parlez-en un maximum, offrez-le en cadeau (c’est bientôt Noël !) et faites de la pub autour de vous, ce serait super chouette et ensemble, nous contribuerons ainsi à changer le monde (rien que ça oui, tout à fait.)

 

 

Un pour tous et tous pour un
Gif extrait de Les trois mousquetaires (2011)

 

 

Oh ! Et suivez les actualités sur la page Facebook du blog pour être au courant des séances de dédicaces et conférences que je fais. Pour le moment je bouge en région Centre, et Paris est dans ma ligne de mire 😉

 

 

  • « Ça n’arrive qu’aux autres (enfin presque) » sur Amazon
  • « Ça n’arrive qu’aux autres (enfin presque) » sur Fnac.com
  • « Ça n’arrive qu’aux autres (enfin presque) » sur Cultura
  • « Ça n’arrive qu’aux autres (enfin presque) » sur Paris Librairies
  • Pour voir toutes les autres librairies (dont celles à l’étranger), c’est ICI

 

 

Si vous aimez, n'hésitez pas : partagez !
Share on Facebook
Facebook
Tweet about this on Twitter
Twitter
Email this to someone
email
Print this page
Print

6 commentaires sur “« Ça n’arrive qu’aux autres (enfin presque) », accident et combat d’une handi’optimiste.

  1. on a beau connaitre l’histoire…..cela fait encore quelque chose effectivement de s’y (re)plonger. J’espère sincèrement et objectivement qu’il aura le succès que tu mérite. Et même si tout n’a pas été dit et/ou écrit (ce n’est pas possible) cela reste un bon témoignage

Vos réactions...