New York – J9. Shopping + « Mes jambes ne fonctionnent plus, ma tête si. »

 

Vendredi 11 novembre 2016

 

Ça y est c’est le grand jour. Parties entre filles, il fallait bien que l’on réponde à nos instincts les plus primaires. Allons vous ne devinez pas ? Aujourd’hui c’est shopping !

 

Et il y a une chose assez « amusante » aux États-Unis, ce sont les cabines d’essayages. Dans le premier magasin où j’ai eu envie d’essayer des vêtements, il y en avait une plus grande que les autres justement pour les personnes en situation de handicap. Mais sûrement pas pour celles en fauteuil ! La porte était si étroite que je ne pouvais ne serait-ce qu’espérer y entrer.
Dans le deuxième magasin, cette fois pas de problème de largeur. Je me mets donc dedans et ferme derrière moi sans prendre garde au « léger détail » : devant le miroir, un banc (scellé au sol tant qu’à faire) qui m’empêche de me mettre devant et me voir. Pratique non ?

 

accessibilité shopping
Je ne suis pas large mais quand même…

 

 

Heureusement pour moi je n’ai pas eu de grandes envies de fringues. Il y a bien eu une boutique qui m’a vraiment plu et même si le problème d’un siège devant le miroir s’est de nouveau posé (non mais quelle idée !), ce dernier était tellement charmant (j’avais hâte de vous le montrer) que je m’en suis accommodé en me collant à côté.

 

Le tissu ananas est de toute beauté !
Le tissu ananas est de toute beauté !

 

 

Le midi, nous avons testé l’un des endroits les plus sympathiques dans lesquels j’ai mangé : le Helen Stardust. Ses serveurs ont une particularité : ils chantent ! (et bien en plus) ce qui donne l’impression d’être dans une scène de Grease (ou High School Musical selon la génération). Je sais ce que vous pourriez vous dire : à force ce doit être bruyant et pénible. Pas du tout ! Ça met dans une ambiance vraiment chaleureuse et on se surprend à attendre que ce soit au tour de notre serveur de prendre le micro. Ajoutez à cela que la cuisine y est délicieuse et nous y serions bien retournées tous les jours si notre emploi du temps nous l’avait permis !

 

 

 

 

Mais retour au shopping : si jusqu’à maintenant je n’ai fait qu’encenser les américains quant à leur bienveillance à mon égard, il y a cependant quelques moments qui m’ont agacé. Moments qui se sont déjà produits en France mais dont je n’avais pas eu l’occasion de parler. C’est cette manie qu’ont certaines personnes d’objetiser (ce mot n’existe pas mais je le trouve quand même très bien), infantiliser voir débiliser parfois quelqu’un en fauteuil. Mais que ce soit bien clair : si mes jambes ne marchent pas, mon cerveau, lui, fonctionne. Donc :

 

  • Les questions ou phrases qui me sont destinées mais qui sont dites à la personne à mes côtés comme si je n’étais pas là c’est non. « Qu’est-ce qu’elle veut la demoiselle avec son thé », « Oh elle est jolie votre collègue, comment elle s’appelle », « Est-ce qu’elle peut se lever et se tenir un peu debout quand même »… que je parle ou non anglais n’a rien à voir : ce n’est pas marqué sur mon front si effectivement c’est le cas ou pas, comme ce n’est pas écrit sur celui de l’amie qui est avec moi. Donc je le réécris : c’est non.

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  • Ma monnaie quand j’achète quelque chose, c’est à moi qu’il faut la rendre, pas à la personne qui m’accompagne et ce même si c’est ma mère. Je n’ai plus huit ans. Merci. (Pareils pour les objets d’ailleurs : c’est moi qui paye, c’est moi qui récupère, logique.)

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  • Et enfin, ça plus en France puisqu’à l’étranger il y a l’excuse de compréhension de la langue, ce serait bien de ne pas me parler comme si j’étais attardée (vous savez, c’est la façon dont la vieille tante Gertrude, au mariage de votre cousin lointain, vous explique que la dernière fois qu’elle vous a vu vous n’étiez « pas plus haut que ça »)

 

Voilà, ceci étant dit je dois l’avouer, ce soir nous avons craqué : nous sommes retournées au Magnolia Bakery et non seulement on a pris des cupcakes, mais on s’est lancées aussi sur un gâteau à la citrouille et…

 

 

Voilà, c'est tout ce que j'ai à dire.
Voilà, c’est tout ce que j’ai à dire.

 

 

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