Habillage (Aladdin par le génie)

Traîtrise à l’habillage

 

Article écrit en mai 2014, alors que j’étais en milieu de rééducation. Précision qui a son importance puisqu’aujourd’hui, bien après, ce dont je vais vous parler ci-dessous est désormais parfaitement maîtrisé.

 

Lorsqu’une femme doit ré-apprendre à s’habiller après avoir subi les conséquences d’un accident médullaire (colonne vertébrale), les gens extérieurs pensent souvent que la difficulté réside dans le soutien-gorge. Que nenni les amis !

 

Alors quoi… le pantalon ? Non plus, malgré ses innombrables efforts pour se rapprocher du podium. Il ne représente finalement qu’un chat face au tigre, qu’une herbe face à l’arbre et qu’une cabane face au building. Non, l’infamie, la félonie même de l’habillage se cache dans tout autre chose en réalité : les chaussettes !

 

Non contentes de se séparer pour mieux régner grâce à la malédiction du dépareillage, nous causant ainsi maintes hontes et cheveux blancs, elles s’appliquent, en plus, à ne s’enfiler qu’après de nombreux efforts. J’arrive à dompter la droite grâce à mon pied d’appel et ma main valide. La gauche en revanche se plaît à feinter. A peine enfilée à deux orteils que la demoiselle glisse et se refuse au troisième. Alors qu’il m’en reste encore deux autres ! Mais les efforts étant récompensés, la voilà recouvrant la totalité de ces extrémités aussi faibles que laides. Ne reste plus qu’à l’enfiler. Aisé ? Ce serait sans compter le caractère vicieux de la chose ! Elle se met à tourner, tournoyer, se décaler. Bientôt le talon se retrouve sur le côté du pied, ce traître !

 

Vous comprendrez donc facilement et sans mal me juger pourquoi, une fois ma chaussette gauche correctement mise et moult efforts d’habillage fournis, dans ma tête ça ressemble un peu à ça :

 

 

Extrait du film d’animation Disney « Oliver et Compagnie. » En scène Georgette !

 

 

Deux jours après ma constatation sur les chaussettes, je me faisais traumatiser une fois de plus par la séquence « habillage » de mon quotidien. M’est alors venue une réflexion lumineuse…

 

Être handicapé, ça donne VRAIMENT envie de devenir nudiste ! 

 

 

 

 

Si vous aimez, n'hésitez pas : partagez !
Share on Facebook
Facebook
Tweet about this on Twitter
Twitter
Email this to someone
email
Print this page
Print

Vos réactions...