Combien de fois ai-je entendu cette phrase ? Je ne compte plus. Comme si le fait d’avoir la vingtaine minimisait les conséquences d’un accident. Comme j’ai aussi pu entendre « oh bah ça va, il est plus tout jeune : il a bien vécu avant de se retrouver handicapé.
A ces personnes, je souhaiterais juste leur poser une question : Depuis quand existe-t-il un âge pour se retrouver confronté à ce genre d’épreuve ?
Partons sur quatre catégories : les mineurs, les 18-30 ans, les 30-65 ans et les plus de 65 ans voulez-vous ? Je ne parlerai cependant de la deuxième qu’en tout dernier lieu puisqu’elle me concerne. C’est parti !
Être mineur, c’est être encore un enfant. La vie se trouve davantage devant que derrière. Or même si aucune responsabilité n’est à gérer comme un petit à charge, une boutique à faire tourner, des factures à payer, il n’en reste pas moins injuste de devoir se construire et grandir avec un poids si lourd qu’est devenu celui du corps. Si le regard des gens en général est souvent mal situé, celui des enfants est pire : il est naïvement cruel et incompréhensif.
Les 30-65 ans, oui, ils ont encore de la force à revendre. Seulement ils ont très souvent des enfants, un(e) conjoint(e), une maison, un métier et bien d’autres choses encore. Les responsabilités sont nombreuses et les abandonner du jour au lendemain est rarement une mince affaire. L’administration étant ce qu’elle est, tout problème devient alors une longue série d’arrachages de cheveux (devenus trop vite blancs). Ici au centre de rééducation j’en ai rencontré des mères qui n’ont pas pu assister à la rentrée des classes de leurs bambins, pas pu les aider pour leurs devoirs ou les féliciter pour leurs bonnes notes. Ce doit être terrible pour un parent de devoir laisser loin de soi sa progéniture non pas par choix, mais par fatalité…
Ensuite les plus de 65 ans. Bon nombre de personnes partent du principe qu’il est moins grave pour autrui de se retrouver handicapé, une fois la vie bien entamée. Pire : certains trouvent cela presque normal (ne soyez pas choqués, c’est la stricte vérité !). Pour les plus âgés d’entre nous, comme si être handicapé devenait une suite logique au fait de vieillir. Mais ça voudrait dire quoi ? Que c’est mérité ? Qu’après s’être battu toute sa vie pour les autres l’on soit obligé de se battre pour soi-même, et ce alors que notre force décline ? À quoi sert de construire tout une existence pour la finir comme ça ? Je vous laisse répondre. Et puis, pour ceux qui ne suivent pas l’actu internet, sachez quand même que vieillir, c’est dans la tête ! Voyez vous-même : à toi Papé !
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Conclusion, quel que soit notre âge, le problème reste le même. C’est notre caractère qui détermine notre façon d’y faire face, non le nombre de nos années.
T'as pas eu le temps mais il est encore devant toi ! La preuve, t'as des projets plein la tête et bientôt concrétisés 😀
Sinon, ben… Papé Geek <3 !!!! Haha merci pour cette découverte bichette :p
Kiss keur love d'amour <3
Vicouille la Fripouille
Tu as raison. Les gens ne peuvent comprendre et il n'y a jamais de meilleur situation. Personne ne sait comment il réagirait. Chacun à sa personnalité. Je trouve cela totalement désué ce genre de phrase. Les gens ne se rendent pas compte comment il peuvent blesser en disant ce genre de phrase. On ne peut pas se mettre à la place des gens.
Souvent les gens disent des trucs comme ça pour se désensibiliser.. Ou trouver du positif dans le négatif.. Mais l'être humain est parfois maladroit, parfois cruel. C'est come on te disait. Bah! Ca pourrait être pire.. Certe, mais est-ce pour ça que tu n'a pas le droit de recouvrir toutes tes facultés* ?
*je ne sais pas si c'est vraiment le mot approprié^^
Bisous sucrés ma brioche caramélisée!