Nous sommes arrivées à Québec dans la nuit. Nous avons eu droit au même genre de mauvaise surprise que ce dont je vous avais parlé il y a quelques jours. Pas de chambre adaptée alors même que je l’avais spécifié par deux fois au moment de la réservation. Cette fois-ci, pas d’hôtelier en tort mais la plateforme via laquelle je suis passée en France, Hotel.com. Je ferai un article dédié à ce sujet lorsque j’aurai terminé mon compte-rendu canadien car malheureusement, l’épisode fut long et nous donna la preuve qu’il existe encore des gens pour nous traiter comme des animaux. Et encore. Bref. Partons sur le sympathique pour l’instant voulez-vous ?
Québec donc. Mais avant cela et non loin de là, les chutes de Montmorency. Un peu par hasard de la route, nous nous sommes retrouvées à nous garer en haut des chutes plutôt qu’en bas. Si vous êtes amenés à y aller alors que vous êtes en situation de handicap, spécifiez-le à l’entrée du parking : ils ne vous le feront pas payer (il faut bien qu’il y ait des avantages parfois non ?). Sorties de notre bolide, un chemin spécifique est indiqué pour nous emmener jusqu’à la passerelle d’observation. Passerelle sur laquelle il est facile de rouler en fauteuil car bien large et carrossable. De là, le point de vue qui nous est offert est magnifique, bruyant également mais c’est un son qui ne me dérange pas, au contraire. Entendre l’eau se déplacer dans un brouhaha incessant fini par être apaisant (mais ça n’est que mon impression).
Après la passerelle (vous la voyez en haut de la cascade sur la photo), il y a encore quelques mètres de promenade que l’on peut faire sans soucis en tant qu’handi, c’est après que ça se corse. Si vous y allez seul avec votre handicap, le terrain et les dénivelés me font vous dire de laisser tomber, et vous savez pourtant à quel point ça n’est pas dans mes habitudes. Avec un accompagnateur ? Je déconseille. Avec deux ? S’ils ont de l’énergie à revendre oui. Alors vous aurez l’occasion d’atteindre d’autres jolis points de vue.
Le plein de belles images faites, tant dans la tête que dans les appareils photos, c’est bien à Québec que nous nous sommes rendues. Que dire ? En fait, c’est une très jolie ville, vivante, avec des quartiers très sympas. Mais outre le fait que nous n’ayons pas pu voir un certain nombre de choses à cause de travaux, le problème des marches devant les bâtiments s’est de nouveau posé. Nous nous sommes donc promenées dans les rues, sélectionnant avec soin les boutiques dans lesquelles rentrer pour économiser nos forces (et les bras des copines !) Nous avons pu admirer remparts et statues, sommes passées dans le charmant Montmartre Québécois où des artistes exposent en permanence leurs œuvres, et avons finalement décidé de nous poser déjeuner (« dîner » en québécois, décalage de vocabulaire) dans une brasserie irlandaise à la réputation de faire de la bonne cuisine.
En sortant, nous avons constaté que le ciel était bien gris, orageux même, ce à quoi nous n’avions pas été habituées jusque là. Mais comme nous avions encore des choses à voir, nous n’y avons pas fait attention plus que ça… Erreur ! Quelques minutes plus tard, des trombes d’eau tombaient. Or vous savez que manier ses roues de fauteuil quand elles sont mouillées, c’est quasi impossible tellement ça glisse. Je me suis donc fait pousser jusqu’à un abri en attendant que ça passe. Lorsque ça se fût calmé, nous avons repris notre chemin vers la promenade des gouverneurs (nous n’en avons fait qu’une infime partie car stoppées par des escaliers… et par le temps !). Endroit parfait pour un agréable panorama. Parce que même sous la pluie, le château Frontenac avec l’éléphant de Dali d’un côté et le fleuve Saint-Laurent de l’autre restent ce qu’ils sont : des raisons valables pour que l’UNESCO ait désigné le Vieux-Québec comme étant un « Joyau du patrimoine mondial » (rien que ça !)
Aujourd’hui donc était une journée pendant laquelle nous avons regretté nos parapluies mais qui a malgré tout été riche côté touristique. Le soir, nous avons regagné Montréal pour demain, partir à la conquête de cette ville dont nous n’avons finalement encore rien vu.