Image du film Love and other Drugs

Les attentionnées : dix ans à venir, handicap en arrière plan.

La dernière fois que j’ai écrit sur 1parenthèse2vies remonte à longtemps et j’ai l’impression d’avoir vécu encore une vie depuis. Je t’avais laissé sur mon envie de prendre du recul quant au monde du handicap, je souhaitais construire une nouvelle part de moi. Une qui ne tourne plus autour de mon fauteuil et de la mission de sensibilisation que je semblais m’être imposée.

 

Le besoin de donner un sens à mon accident, au fait d’avoir fini dans un fauteuil alors que je n’avais rien fait pour mériter de telles difficultés perpétuelles, ce besoin avait fini par disparaître. D’abord parce que j’ai compris que je n’ai pas « fini » dans un fauteuil, j’ai « commencé » dans un fauteuil. Commencé une existence différente, souvent plus compliquée, tout aussi riche néanmoins. Ensuite parce ces-dites « difficultés perpétuelles » font de moi la personne que je suis à ce jour, donc pour les choses positives aussi. Les belles rencontres, les bonnes décisions, les découvertes et expériences que je n’aurais peut-être pas osées « si » etc.

 

Si je n’avais pas eu cette preuve que chaque vie est unique, que chaque vie est aussi forte qu’elle est fragile, que chaque vie peut être éternelle comme elle peut s’achever demain, quelle qu’en soit la raison.

 

 

Vis ce que tu veux vivre quand tu te sens prêt.e à le faire.

 

Et puis je t’avais parlé de Marcel, et Marcel est toujours là. Je me couche tout contre lui le soir et me réveille à ses côtés le matin (rassure-toi, on se voit aussi dans la journée). Je me surprends à vouloir avec lui ce que je n’avais jamais ne serait-ce qu’envisagé avec qui que ce soit d’autre. Fonder une famille, sauter dans le vide, parler de « quand on sera vieux.»

 

 

Anne Hathaway et Jake Gyllenhaal dans le film « Love and other drugs »

 

 

Pendant des années j’ai écrit encore et encore pour te montrer à quel point le fauteuil pouvait me laisser faire un million de choses malgré les préjugés et les appréhensions, malgré les « on-dit » et les « impossible. » Je t’ai amené avec moi dans de nombreux pays, dans de nombreuses aventures, dans de nombreux essais sportifs et tests étonnants. Mais finalement j’en ai oublié de te prouver un point essentiel : si en fauteuil j’ai pu avoir une vie à cent à l’heure et enchaîner les récits extra-ordinaires, aujourd’hui je peux te dire ce qui va suivre.

 

En fauteuil, je me prouve désormais que je peux aussi avoir une vie tout à fait banale, faite des mêmes bonheurs que n’importe quel autre individu. En fauteuil j’ai pu rencontrer l’Homme que je prévois être « de ma vie » et j’ai même commencé à parler à la première personne du pluriel presque autant que du singulier. « Nous » avons acheté une maison, « nous » avons adopté un chien, « nous » allons au Canada pour les vacances, « nous » organisons Noël prochain à la maison, …

 

« Nous » nous aimons…

 

 

Les attentionnées, pour demain et les jours qui suivront.

 

Il y a eu un autre « nous » qui a fait son apparition dans mon langage usuel. Si 1parenthèse2vies est passé au rang de chapitre terminé, c’est parce que j’en ai ouvert un nouveau : après le chapitre d’indépendante, je me suis lancée dans le chapitre de l’entreprenariat. À deux. Avec mon amie et maintenant associée Magalie. D’où le nouveau « Nous » qui sévi un peu partout dans mes phrases et discours.

 

 

Les attentionnées : Daph (brune aux yeux bleus/verts) et Mag (châtain clair aux yeux marrons)
Mag & Daph // Photo par La cabane aux reflets

 

 

« Nous » avons créé Les attentionnées (avec un super site internet !).

 

Après la période Covid durant laquelle la France entière s’est vue confinée et de ce fait, enfermée dans une certaine solitude, nous avons tous pris conscience que d’être privé de ses proches sans avoir le choix, sans que l’on n’y puisse rien (mise à part des visio) c’était dur. Les personnes que l’on aime sont aussi celles qui nous portent dans nos projets, dans nos petites et nos grandes joies. Elles sont indispensables : se recentrer autour d’elles, c’est se recentrer autour de ce qui est bon pour soi, de l’essentiel même.

 

Alors voilà, chez Les attentionnées, nous t’aidons à (re) mettre de la magie dans tes relations, qu’elles soient amicales, familiales ou amoureuses. Nous imaginons, organisons et planifions des journées uniques et personnalisées pour des couples, des parents et leurs enfants, pour des amis, etc. L’idée est que ça se fasse en tout petit comité, de deux à cinq ou six personnes, pour que nous puissions mettre en place des surprises qui créeront un « waouh » non pas d’extravagance, mais un « waouh » d’émotion profonde (amour, tendresse, rire, rappel de souvenir, etc.)

 

 

La vie pleine de paillettes et les pieds sur terre

 

Voici donc cette nouvelle voie qui est la mienne : t’accompagner à vivre de merveilleux moments avec une personne qui t’est chère. Un objectif tout à fait appréciable, comment ne pas vouloir se lever le matin quand on a décidé que notre job serait de transmettre et provoquer du bonheur ?

 

 

GIF de la fée Clochette – Peter Pan (Disney)

 

 

1parenthèse2vies a représenté pas loin de dix années de ma vie et je ne souhaite qu’une seule chose : que Les attentionnées soit une agence qui représente les dix prochaines !

 

Pour continuer à me suivre et à me soutenir, c’est très facile regarde :

 

 

6 commentaires sur “Les attentionnées : dix ans à venir, handicap en arrière plan.

  1. bon ben voilà: une page se tourne et une autre s’ouvre. C’est LA Vie finalement.
    tu (vous?) vas écrire de nouvelles belles pages. Et nous te suivrons encore et toujours avec beaucoup de plaisir. belle continuation/renouveau. Belle vie . Et belle vie à vous deux ….et plus
    (juste une remarque: « Marcel »?…..bof. Je préfère le vrai prénom!!!!!)

  2. Je ne l’avais pas lu. Je le trouve génial et une des raisons pour lesquelles je ne l’avais pas lu c’est qu’à un moment j’ai pris du recul par rapport au monde du handicap! J’y reviens doucement mais avec ce que je souhaite vraiment et a ma sauce alors je crois que je comprends un peu ce que tu dis. Et je croise les doigts pour arriver à monter l’entreprise que j’ai dans la tête malgré toutes les craintes que ça réveille!! Daphnee power!! ❤️❤️

    1. Oui, on se rend compte au bout de quelques temps que vouloir ne pas être défini par son handicap tout en soi-même faire tourner sa vie autour de lui, ça n’a pas de sens ! Je souhaite de tout cœur que tes projets se réalisent 🙂

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