Vue du Belvédère (Hope)

Brésil – La Casa Dom Inàcio de Loyola #1 La découverte

 

Je reviens de voyage, de « la Casa » au Brésil. Ce ne serait pas inhabituel de ma part si ça avait été un séjour touristique comme les autres. Or cette fois il n’en fut rien : je n’y suis pas allée pour visiter un pays mais plutôt pour me (re)découvrir moi-même (entre autres). Et pour que ce soit tout à fait clair, il me faut vous expliquer cette démarche depuis le tout début, un an et demi avant que je ne parte réellement.

 

En avril 2017, l’un des intervenants de l’école où j’étudiais avant mon accident, revu il y a peu, me contacte sur Facebook et me pose quelques questions sur mon handicap. Tout doucement, la conversation dévie et il en vient à me parler d’un endroit dans lequel il était allé au Brésil : la Casa de Dom Inàcio de Loyola. Là-bas, il y aurait un médium (Joao de Deus) qui accomplirait des miracles pour toute personne ayant besoin d’une guérison, quelle qu’elle soit (physique, émotive, affective, mentale, spirituelle…) Ouverte d’esprit mais terre à terre aux tendances Cartésiennes, je lis ce qu’il m’écris avec curiosité mais de façon distante car sceptique, évidemment. Moi qui n’ai jamais baigné dans l’univers des énergies (litothérapie, mentalisme, magnétisme, sciences astrologiques…), je n’y connaissais absolument rien et m’en sentais bien loin après avoir autant vécu dans le milieu médical occidental.

 

 

Rues Abadiania
Rues d’Abadiânia, ville de la Casa – Photo 1parenthèse2vies, ne pas reproduire

 

 

Bref, plus il m’en disait et plus j’avais l’impression d’être une moldue à qui l’on essaye d’expliquer que la magie existe. Sur le coup j’ai pris ce qu’il y avait à prendre. Je suis convaincue depuis quelques temps déjà que l’esprit humain est capable de contrôler ce qu’il pense incontrôlable, à partir du moment où il accepte d’oublier ce qu’il croit savoir (je vous laisse relire cette phrase ?). La Terre annoncée ronde lorsque tout le monde la croyait plate, ça semblait aussi fou pour les gens de l’époque, non ? Mais j’avais beau avoir cette démarche de réflexion, je n’étais pas prête à envisager ces choses là comme étant réelles : le gars qui se fait incarner par des personnes mortes il y a des années voire des siècles pour certains, c’était trop pour moi. Même les vidéos documentaires à ce propos me mettaient mal à l’aise plus qu’elles ne m’informaient (aujourd’hui encore je trouve qu’elles ne reflètent en rien l’ambiance de là-bas). J’ai donc mis ça de côté avec un vague « pourquoi pas » de la même façon que l’on garde un pull miteux dans un coin de son placard « au cas où ».

 

Seulement voilà, je l’ai toujours dit, s’il existe quelque part ne serait-ce qu’1% de chance que je remarche, je suis prête à prendre le risque d’être déçue, c’est mon choix. Alors, par moment, l’histoire de guérisons miraculeuses au fin fond du Brésil me revenait à l’esprit. Mieux (ou pire, c’est selon), ça me faisait presque envie. Après tout, si les malheurs n’arrivent pas qu’aux autres, ça doit bien être pareil pour les miracles n’est-ce pas ?

 

 

Dobby
Dobby dans Harry Potter et la chambre des secrets

 

 

« Qu’est-ce que tu as à perdre ? S’il ne s’y passe rien, tu auras fait un beau voyage quand même ». Voilà la réaction des trois seules personnes, à ce moment là, avec qui j’avais abordé le sujet (pourtant pas plus familières au spirituel que moi). Vu comme ça effectivement… Ainsi donc début 2018, je commence à regarder distraitement, les sites et profils des guides agréés par la Casa qui partent de France et emmènent des groupes. Parmi eux, l’une retient mon intention : elle a à peine dix ans de plus que moi et a l’air sérieux, me voilà donc à lui écrire, transformant l’idée de projet en réalité.

 

« Bonjour,
À vrai dire je ne sais pas vraiment comment commencer, ou plutôt par quoi. Il y a cinq ans, j’en avais vingt, j’ai glissé sur une plaque de verglas avec ma voiture. […] Depuis je suis en fauteuil. […] Aujourd’hui je suis une handi’optimiste active, entourée et heureuse dans sa globalité ce qui ne m’enlève cependant pas la certitude que je ne suis pas faite pour rester assise. L’été dernier, l’un de mes anciens professeurs d’études supérieures m’a parlé de Joâo et du Brésil. Si ça n’avait été une personne pour qui j’ai un profond respect et s’il ne m’avait pas apporté sa propre expérience de la Casa où il s’est déjà rendu, j’avoue que mon côté terre à terre aurait rapidement pris le dessus et considéré ses dires comme une jolie histoire. Seulement les choses étant ce qu’elles sont, je me suis attardée sur la possibilité que, peut-être, je n’avais pas encore tout essayé et que cette vision de la vie que j’ignorais jusqu’alors pourrait m’être bénéfique.
Rencontrer Joao est une curiosité qui, plus les mois passent, ne cesse de grandir. Et si ? S’il pouvait m’apporter une aide, une amélioration ou ne serait-ce que des réponses à des questions que je ne saurais même formuler ? Est-ce que ça ne vaudrait pas le coup que j’y aille ?
Maintenant que cette envie est là et bien présente, je ne souhaite malgré tout pas me précipiter.
Ce qui me fait arriver au sujet de ce mail. J’ai cru comprendre que vous partiez là-bas en avril. Je pense pour ma part tenter le voyage plutôt l’automne prochain. Est-ce qu’en attendant ces quelques mois, il vous serait possible de lui apporter une photo de moi ? J’ai lu qu’il(s) arrivai(en)t à voir des choses à travers les images et peut-être me confortera-t-il dans mon projet, projet pour lequel je ne peux m’empêcher d’avoir encore parfois des hésitations »

 

Quelques échanges de mails puis par téléphone avec cette guide qui m’ont mis en confiance, la rencontre d’une personne sensible à la spiritualité qui m’a éclairé sur cet aspect de la vie qui m’étais inconnu, la lecture d’un livre à propos de la Casa rédigé par un journaliste qui s’y est rendu aussi sceptique que moi au début,… Tout, absolument tout m’encourageait à y aller, croyances ou non. Bien sûr certaines choses m’inquiétaient : les protocoles, l’ambiance très catholique du lieu et cette infime partie de moi, toute petite mais présente, qui ne croit que ce qu’elle voit (ou qui peut être prouvé). Moi-même je ne me trouvais pas crédible quand j’en parlais. Et pourtant…

 

 

Les bancs du Belvédère de la Casa
Bancs en bois dans la Casa – Photo 1parenthèse2vies, ne pas reproduire

 

 

Pourtant après moult rebondissements, péripéties et « j’y vais, j’y vais pas », j’ai finalement pris mes billets d’avion, seule, dix jours avant de partir direction Brasilia le 22 octobre dernier (2018). Si physiquement ça ne m’apportait rien, au moins l’expérience serait là et le lieu serait propice aussi à faire une pause pour me recentrer. Je faisais le pari de m’y rendre, non sans espoirs il est vrai, mais avec calme et détachement cependant : « Advienne ce que pourra ! »au début tout du moins…

 

Et pour vous donner envie de guetter la suite de l’histoire, la suite du voyage, sachez juste que je n’ai pas trouvé à la Casa tout ce à quoi je m’attendais mais que j’y ai découvert et reçu beaucoup auquel je ne m’attendais pas. Du positif ? Du négatif ? Du magique ? Revenez et vous le saurez bientôt !

 

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8 commentaires sur “Brésil – La Casa Dom Inàcio de Loyola #1 La découverte

    1. Ahah oui j’avoue que j’ai hésité, je ne savais pas trop comment aborder un tel… paquebot ! Alors je fais comme celui qui m’en a parlé la première fois : je roule sur des oeufs :p

  1. Rhoo mais tu nous en plan comme ça ? Jusqu’au goûter de mercredi prochain ?!
    J’ai hâte de lire la suite, d’autant plus que je suis très terre à terre aussi. J’espère qu’à défaut de remarcher, tu auras pu trouver une retraite sereine où découvrir des spiritualités qui t’étaient étrangères.

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