douleurs Lilo et Stitch

Douleurs récurrentes et matériel défectueux.

 

Bon aller, c’est vrai que par ici on aime bien rire et sourire mais allons, il y a parfois de quoi se plaindre un peu. Parce que si ça n’était pas le cas, tout le monde voudrait être handi et on verrait des gens vouloir tomber du haut d’un arbre ou d’un escalier à tous les coins de rues. Vous imaginez le désordre ? Ce ne serait pas sérieux…

 

 

Quand ça ne roule pas.

 

Non, cette semaine je voudrais vous parler d’une mésaventure qui m’est arrivée. Une mésaventure qui a duré six mois et qui m’a provoqué quelques angoisses quant à mon rythme de vie effréné. Car j’ai eu mal. Mal aux épaules chaque minute de chaque jour pendant une période qui n’est pas encore terminée (mais dont au moins maintenant je vois venir la fin). Or ne pas avoir des épaules au top, c’est en fauteuil dire adieu aux voyages bien denses et aux emplois du temps qui débordent. Clairement. Si je me suis longtemps sentie soulagée de dire que je n’avais pas de douleurs liées ou en plus de mon handicap, j’ai ces derniers mois quelque peu déchanté.

 

Quand est-ce que ça a commencé, je ne saurais le dire avec exactitude, mais courant septembre je sentais déjà une fatigue au niveau de mes épaules, assez inhabituelle mais pas alarmante non plus. «Ça passera » qu’elle disait. Ben voyons. En octobre je suis allée à Londres, dans ce genre de voyages pendant lesquels, vous me connaissez, j’aime en faire trop. Mais mon trop fut largement freiné et à mon retour, non seulement les douleurs dans mes épaules n’avaient pas disparu, mais en plus s’étaient-elles amplifiées !

 

 

douleurs Lilo et Stitch gif
Gif extrait du film d’animation Lilo et Stich (Disney

 

 

J’ai continué de les ignorer parce que je ne suis pas bien maligne n’aime pas me plaindre tant que je ne suis pas à l’agonie. C’est à cette période en plus que le livre est sorti, que je suis repartie en voyage (calme cette fois-ci puisque prévu pour) donc clairement, j’avais d’autres chats à fouetter (pauvres bêtes.)

 

 

L’inquiétude derrière la douleur.

 

En décembre je me résignais tout de même à parler à mon kiné de ces douleurs (comme quoi il ne faut pas désespérer) sans qu’elle ni moi ne trouvions la cause exacte. Elle me donnait des exercices à réaliser pour me soulager, essayer de replacer mes épaules de façon plus correcte au cas où les douleurs viennent de là. Si ça aidait, ça ne résolvais pas mes affaires.

 

Et vous savez ce qui est le plus dur dans ces moments ? Ce n’est pas tant avoir mal. C’est se dire que peut-être c’est de l’usure, et qui si usure il y a c’est que je me retrouve avec un corps affaibli sans avoir ne serait-ce qu’atteint mes trente ans. Comment puis-je espérer vieillir sereinement si aujourd’hui déjà je dois limiter mes déplacements et revoir mes envies de voyages ? J’avais peur que mon corps soit en train de me lâcher. Craindre se trimbaler des douleurs ad vitam aeternam, c’est pas cool, croyez-moi !

 

Quand même, il existait une autre possibilité, une autre théorie, qui outre que je la préférais était solutionnable. En effet, souvenez-vous : au mois d’août mes roues à propulsion électriques étaient tombées en panne, étaient partie en réparation puis étaient revenues pile poil pour mon départ en Corse. Corse où j’ai fait certes un million de choses, mais où je n’ai finalement que peu roulé en fauteuil.

 

 

 

 

J’accuse…

 

En rentrant je trouvais la sensibilité des propulsions plus laborieuse lorsque je faisais des trajets pourtant ancrés dans mes habitudes. Les roues plus raides, j’avais l’impression de devoir mettre davantage d’efforts qu’à l’accoutumée pour avancer. Mais ma fatigue du séjour me fit me dire que… ça n’était qu’une idée ?

 

En parallèle de tout ça, j’ai pris l’onéreuse décision d’acheter une deuxième paire d’électriques, pour toujours avoir un exemplaire de rechange. J’ai trop souffert de ces multiples périodes de réparations pendant lesquelles je me trouvais bloquée chez moi, limitée par un manque de mobilité non négligeable.

 

Ma nouvelle paire est arrivée en début de semaine. Ce qui est drôlement bien tombé car ma première a dû être envoyée en réparations dix jours plus tôt pour des problèmes d’allumage.

 

Et vous savez quoi ?

 

 

… Je revis.

 

 

 

 

Car non, je n’étais pas folle. Vu la facilité avec laquelle j’utilise les nouvelles, les anciennes roues ne fonctionnaient pas complètement, comme je le soupçonnais. C’est un peu comme si vous aviez deux voitures de même modèle, pareilles en tout point, mais l’une est bridée à 90km/h tandis que l’autre vous laisse monter tout à fait normalement sur le compteur. Ou si je prends les conséquences physiques vraiment, imaginez que vous deviez porter deux seaux qui en apparence sont identiques, mais dans l’un deux il y a une grosse pierre quand l’autre s’avère vide. Si vous portez chacun d’eux toujours dans la même main, l’un de vos bras va fatiguer plus vite que le second c’est indéniable.

 

Alors voilà, en ayant un matériel défectueux pendant six mois, j’ai donc joyeusement bousillé mes épaules. Aujourd’hui le matériel est une affaire réglée, mais mon corps lui, va devoir se remettre gentiment de cette mauvaise blague.

 

Quant à la paire de roues à propulsion qui est en réparation ? Après avoir finalement signalé le problème, on a voulu me faire croire que « non non, elles fonctionnent tout à fait parfaitement, c’est la machine de test qu’il le dit ». C’est vrai que se fier à l’objet plutôt qu’à l’humain, aux chiffres plutôt qu’aux ressentis, c’est bien plus logique lorsque s’agit d’un « accessoire » censé remplacer nos jambes…

 

 

 

 

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