Le voyage de Chihiro, film des studios Ghibli

En fauteuil, tu mangeras de la viande ma fille.

 

Il y a un peu plus d’un an, j’ai arrêté, presque sans m’en rendre compte, de manger de la viande. Ça n’a duré que sept mois ce que je regrette encore aujourd’hui. Ai-je craqué pour une tranche de saucisson aux herbes du producteur d’à côté ? Pour une part de la dinde de Noël ? Était-ce trop difficile ? Et ben en fait pas du tout. Ce qui a fait que j’ai dû me forcer à réintégrer la viande, même rarement, a été la réaction de mon corps. Mais je vais trop vite, reprenons depuis le début voulez-vous ?

Tout commença par paresse (presque).

 

Hannibal, gif viande
Gif tiré de la série Hannibal (non je ne cuisine pas ce genre de viande non…)

 

 

J’aime cuisiner. Je ne me débrouille pas si mal lorsque c’est pour faire plaisir à des gens qui m’en donnent l’envie. Quel rapport ? Mon point faible : la viande. Je ne sais pas préparer la viande. Bon d’accord, je n’ai jamais cherché plus que ça non plus, soyons honnêtes. Alors c’est vrai que naturellement, j’en achète moins, donc en mange moins. Si c’est pour se retrouver avec un morceau de semelle sans goût, merci bien ! Et puis beaucoup s’en sont rendu compte, je suis plutôt bec sucré que salé. Un bol de céréales me ferait volontiers mon repas si ma conscience ne m’en empêchait pas.

 

De ce fait, lorsque je partage un déjeuner ou un dîner avec des amis végétariens, ça ne me dérange pas de les accompagner le temps d’un repas car je ne vois pas cette façon de manger comme une privation. Je ne suis pas gênée le moins du monde par l’absence de porc, de bœuf, ni même de volaille et autres sur la table. Ce qui ne m’empêche pas à l’occasion d’apprécier un bon morceau de pâté ou un plat avec du canard par exemple.

 

 

Et puis on rencontre, on échange, on réfléchit.

 

Ces histoires de végétarisme, on ne les adopte pas « comme ça » juste parce qu’on a la flemme de cuisiner n’est-ce pas ? Non. Pour ma part, je n’ai pas décidé d’arrêter complètement par soucis animal en premier lieu, même si ça en fait partie. Pourtant j’ai toujours été fervente défenseure de la cause. Seulement, tant que j’avais dans mon assiette une viande dont je connaissais la provenance et les conditions de vie et de mort, ça m’allait.

Gif maman j'ai raté l'avion
Gif tiré du film Maman j’ai raté l’avion

 

 

Il y a pour moi une vraie différence entre le fait de manger de la viande en excès sans s’inquiéter de comment elle est arrivée entre notre couteau et notre fourchette, et d’en manger avec parcimonie, respect et gratitude, en étant certain de sa provenance. Donc mon envie de végétarisme, à quoi est-elle due finalement ? Je suis sensible aux questions écologiques, je vous en parlais dans cet article juste ICI. Or nous savons pertinemment que l’industrie de la viande n’est pas un cadeau pour une planète déjà bien assez abîmée comme ça. Que ce soit les gaz à effet de serre, la consommation d’eau ou la déforestation pour gagner de la place, notre régime omnivore n’a rien d’idéal dans l’état actuel des choses. Je vous invite à lire ce résumé fait par Le Monde, plutôt pas mal.

 

 

Quand corps et cerveau ne s’accordent pas…

 

Le souci c’est que notre corps s’est construit depuis des millénaires avec ce régime alimentaire aussi riche que diversifié. Il a appris à vivre et survivre avec certains apports dont il est difficile de se défaire, même de remplacer.

 

 

Kirby et la viande
Gif tiré du dessin animé Kirby (personnage de jeu vidéo)

 

 

C’est ce que le mien a voulu me démontrer. J’avais beau remplacer la viande par d’autres sources de protéines, équilibrer mes repas et y faire attention, mes muscles ont peu à peu décidé de me faire la grève (et il est hors de question pour moi de prendre des compléments alimentaires sous quelque forme que ce soit, pour beaucoup de raisons) Pas cool. Pas cool et frustrant : j’en connais tellement (dont des handi) pour qui la transition s’est faite sans soucis !

 

Maintenant, je ne suis pas certaine que cet épuisement que j’ai connu en janvier dernier, qui m’empêchait de faire mes transferts correctement, était réellement ou uniquement lié à ça. Je pense qu’il y avait d’autres facteurs qui ont fait que mon corps a dit stop et qui m’ont forcée à lever le pied.

 

Alors je réessaierai sûrement, lorsque je me sentirai prête. Parce que ça me tient à cœur d’à mon échelle, faire quelque chose pour une planète qui nous subit. Et que ça me paraît facile étant donné que je ne ressens pas l’absence de viande comme un sacrifice extraordinaire. Il faudra sûrement que je fasse ma transition d’omnivore à végé à un moment plus opportun.

 

 

Trouver un terrain d’entente pour se sentir mieux

 

Et si ça ne va toujours pas, s’il s’avère que c’est bien ce point là qui m’a mise au tapis sept mois après avoir commencé l’année dernière, alors je ferai ce que je fais aujourd’hui : manger de la viande mais peu, avec soin, en privilégiant la volaille (industrie un peu moins émettrice en CO2 que celle de la viande rouge notamment) et en étant vigilante sur les origines (provenance, mode d’abattage, condition de vie). Le tout, dans la mesure du possible c’est évident. Un petit écart d’attention de temps en temps pour profiter d’une bonne pizza entre copains ou d’un morceau de foie gras au Réveillon n’est pas une faute grave. Je crois que me mettre la pression ne serait pas une solution à adopter. Aller à son rythme, écouter son corps.

 

 

Repas à la japonaise
Les meilleures images de nourriture sont dans les films d’animation japonais !

 

 

Et vous, est-ce que vous vous posez des questions sur votre façon de manger ? Votre corps et votre cerveau arrivent-ils à fonctionner mieux ensemble que les miens ? N’hésitez pas à partager votre expérience juste en dessous de l’article, dans les commentaires ?

 

 

2 commentaires sur “En fauteuil, tu mangeras de la viande ma fille.

  1. Coucou Daphnée, si je peux me permettre un conseil : toi qui fait attention à la provenance de la viande, aux conditions de vie et d’abattage de nos chers animaux, les pizzas industrielles (magasin ou pizzeria) et le foie gras sont bien les pires choses à faire, sans vouloir te faire culpabiliser.
    Le fois gras c’est très bon, on est d’accord sur ce point. Mais leur conditions de vie (et surtout d’alimentation) sont pour le moins aberrante. Les fermiers gavent leur canards à coup d’entonoirs enfoncer dans le gosier pour blinder leur estomac et donc le foie.
    Je ne suis pas partisante de ces façons de faire mais j’avoue caler quand je sens la bonne odeur du foie gras. Ceci dit, je vais prendre 3 ou 4 toast et ça s’arrête là.
    Quant aux pizzas, ça reste de la viande industrielle, quoiqu’ils en disent sur leurs publicités.
    Par contre, tu peux aller acheter ta viande au près de l’agriculteur du coin. Il te fera très certainement de jolies tranches de steak ou de magnifiques poulets vidés. Que tu paieras un peu plus cher qu’en grande surface ou chez un boucher. Mais au moins tu es sure de la provenance de l’animal puisque tu le vois toi même dans son pré. Et en général, ça ne gêne pas les agriculteurs de tuer un ou 2 animaux pour vendre aux villageois. Ils sont sûrs de leur bonnes conditions de stockage et de leur bonne prepzration en cuisine ? Et puis pour avoir déjà manger la viande d’un agriculteur, elle a bien meilleur goût que la viande de grande surface

  2. Avec énormément de douceur et de bienveillance, je te souhaite de pouvoir retenter ta transition à un moment plus opportun comme tu dis. D’être éventuellement suivi par un.e nutritionniste et de trouver ton équilibre <3

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