Depuis que je suis en fauteuil, je suis une habituée des nuits blanches. Non pas que je fasse la fête, du moins pas toujours, mais plus souvent parce que je fais des insomnies. Je ne me souviens pas que ce fut le cas avant. Comme j’ai toujours été une personne très active, mon sommeil était sacré. Lorsque débutait ma nuit, je ne me réveillais qu’en cas de grande exception (mon chien qui pleurait, ma coloc qui rentrait, un furby qui se mettait en marche – traumatisme de mon enfance, etc…)
« Mais où veut-elle en venir ? »
En fauteuil, « être actif » n’est pas si simple, aussi ai-je eu des périodes durant lesquelles Morphée ne m’attirait guère. Avec mon activité de globe-trotteuse, cet inconvénient s’était fait tout petit, voire avait disparu. Mais Covid débarque, à la maison tu resteras… et au sommeil tu échapperas ! Car avec le peu de dépense physique qui m’est possible d’effectuer à domicile (par rapport à mes besoins perso qui sont finalement assez grands visiblement), il m’est aisé de me disperser loin du royaume des rêves dès lors que je réfléchis (ou que mon corps refuse de se calmer).
Réfléchir à quoi me demanderas-tu l’Optimiste ? Et bien à tout, et à rien. Quelque chose qui m’a troublée ou quelque chose qui m’a agacée par exemple. Quelque chose pour laquelle je suis impatiente aussi (tu vois l’enfant de sept ans la veille de Noël ?) Bref. Je refais ma journée, ma vie passée, parfois ma vie future (proche) mais loin des bras du fils d’Hypnos (pourtant décrit comme bien bâtit – il s’agit de Morphée si je t’ai perdu).
Pourquoi je te parle de mes insomnies ?
Parce qu’au cas où tu ne l’aurais pas remarqué, ça fait des mois que je n’ai pas écrit sur le blog. Pour la première fois depuis sa création, depuis six ans (et demi, ça pousse si vite à cet âge-là), je l’ai abandonné, l’ai mis de côté et me suis enfermée dans ma petite bulle pour échapper à Dieu (Morphée ?) sait quoi.
Et puis cette nuit je n’arrivais encore pas à fermer l’œil (ni le droit ni le gauche, c’est dire !) Il n’y aurait rien eu d’étonnant à cela étant donné que ça m’est arrivé il y a moins d’une semaine déjà, si je n’y avais vu cette fois aucune raison. Insomnies qui se suivent mais ne se ressemblent pas. Aucune contrariété, pas de départ en voyage, pas d’évènement à organiser, pas de paroles à regretter, pas de spasmes ni de démangeaisons. Je restais là, fixant tantôt le plafond, tantôt l’ours en peluche sur lequel en général ma tête repose, sans savoir d’où mon manque de fatigue pouvait provenir.
Je compris lorsque dans mon esprit, une gymnastique se mit en place qui ne s’était pas manifestée depuis fort longtemps. Je me mis à penser comme si j’écrivais. Et j’avais soudain bien des choses à écrire de ce fait ! Alors voilà, c’était donc ça. L’évidence me frappa (en douceur) : j’avais envie d’écrire. Pas besoin non, juste envie. J’avais à cet instant précis plus envie d’écrire que je n’avais envie de dormir. Et ça faisait des mois que ça ne m’était pas arrivé. Même le carnet dans lequel je couche mes pensées et mes réflexions personnelles est resté clos depuis octobre dernier.
Retour aux premiers amours
L’envie d’écrire. De faire ce qui me stimule le plus au monde, de faire la seule chose que je dis sans rougir savoir faire correctement.
Pour être tout à fait honnête comme je me suis toujours efforcée d’être ici, j’ai pensé arrêter le blog. Complètement. Déjà lorsque l’année dernière toutes les images de tous les articles ont disparues, ça m’a découragée, énormément. Alors lorsque le confinement est arrivé, avec en ce qui me concerne l’annulation de tous mes déplacements en tant que blogueuse voyage, ou l’annulation de toutes mes rencontres pour la promotion de mon livre, sans vouloir me l’avouer et sans le faire transparaître plus que cela non plus, ça m’a achevée.
J’ai perdu le sens de ce que je faisais. J’avais l’impression d’être enfermée tant physiquement qu’intellectuellement car écrire sur le handicap ne me suffit pas. Ne plus avoir la possibilité de découvrir le monde et de venir à ta rencontre lors de conférences ou de séances de dédicaces, ça faisait tourner ma vie autour de mon fauteuil et tourner mon fauteuil en rond. Hors ça en revanche, je n’en ai plus envie.
Alors que va-t-il se passer ?
Tu sais quoi ? En vrai je n’en sais rien. Enfin si, j’ai des idées, mais je ne suis arrêtée sur aucune encore. Je voudrais faire évoluer le blog pour y parler de sujets divers qui ne soient plus systématiquement en rapport avec le handicap. Continuerais-tu à me lire ? Je pense à faire une version audio de mes articles également. De tous mes articles… Peut-être en mode podcast qui sait ? Est-ce que tu y trouverais un intérêt ? Par ailleurs, je réfléchis vaguement à créer un tout nouveau blog, axé sur l’écriture d’une fiction soit épistolaire, soit participative (soit les deux, pourquoi pas ?)
Cependant deux choses me font hésiter : la première est le déclin des blogs de façon générale. Les gens ont tendance à vouloir consommer rapidement et donc à se tourner vers la vidéo, voire l’auditif uniquement. La seconde est le community management (gestion des réseaux sociaux) qui me sort par les yeux. J’ai envie d’écrire puis d’être lue par des personnes qui aimeront me lire. Je ne veux pas me retrouver dans l’arène à vendre ma passion en évitant là les algorithmes foireux de Facebook / Twitter / Instagram, là les rageux et là les batailles à celui qui fera mieux que les autres. Parce que ça les use, les passions, ça les éteint et ça nous fait disparaître avec.
« Advienne ce que pourra » dirait-on.
Je ne vais pas reprendre le rythme d’un article par semaine, pas tout de suite c’est certain. Mais si tu veux être tenu au courant lorsqu’une nouveauté sera publiée sur le blog, c’est facile. Il te suffit de cocher la case correspondant dans la boîte qui te permet de publier un commentaire (bon du coup ça t’oblige à en mettre un, c’est vrai, seulement après tu es tranquille, ce sera automatique pour chaque article à venir.) Sinon évidemment il y a toujours (quand même) Facebook et Instagram, mais pense à cliquer sur le bouton « s’abonner » pour entrer dans la boucle de visibilité ?
Sur ce, à bientôt mon Optimiste ! Vu la date, je te souhaite tous mes vœux de bonheur pour cette nouvelle année. Que le sort te soit favorable – Force et honneur – L’espoir fait vivre (avec le sourire.) Suite aux prochaines insomnies…
Heureuse de vous retrouver. Vous me manquiez.
Belle année épistolaire et le meilleur pour tout le reste.
Merci Ghislaine, ça fait chaud au coeur de recevoir ce genre de message et ça m’encourage à reprendre du service : si ce n’est au sujet du handicap, au moins pour de nouveaux, tant qu’ils font chauffer mon clavier 😉
Une chose est sure : Tu ne vas pas en « boîte » faire la fête ! La cogitite aiguë – je dépose le brevet dès aujourd’hui – depuis cette drôle ( pas drôle) de période de cohabitation avec le Covid met une sacré bazar dans nos vies et des bâtons dans les roues ( même sans fauteuil, ça c’est fort ) !
Le grand problème est devenu de se projeter et notre côté « animal social » en a pris un coup. Si l’envie d’écrire est toujours là, c’est génial ! Quel que soit le sujet ou le support mais laisser un commentaire sur ton carnet va être plus difficile. La nuit permet de se poser et en effet de cogiter dur. Foi d’insomniaque avec ou sans fauteuil et ce depuis toujours.
C’est bon de lire ton post !
Merci pour ces encouragements ! J’espère cependant réussi à écrire la journée, autrement le rythme risque d’être difficile à tenir 😛 Croisons les doigts pour que Dame Motivation se fasse plus clémente avec moi ^^
ah bah quand même : tu te remets à écrire? ….il serait bien temps!!!!!! Bon il est vrai que le/la handicapé(e) n’a pas l’exclusivité de la déprime de quel qu’ordre que ce soit. Cette situation difficile pour tout le monde commence à peser sur les nerfs et les esprits. Il est d’ailleurs intéressant de noter les conséquences de ces isolements forcés. Beaucoup commençaient à dire, avant, que finalement nous pourrions nous contenter du téléphone et de skype (bonjour ordi chéri). On peut soi-disant tout faire par les ondes……hé bien ce fichu COVID aura montré au moins une chose: nous humains avons besoin de rencontrer « en vrai » d’autres humains. il y a tellement de choses qui passent par le corps – les mains – les yeux etc que l’on ne voit pas sur un écran encore moins au téléphone.
Pour en revenir à ta réflexion/question: oui tu dois écrire. tu fais ça très bien. Ecris un livre d’aventures. bases toi sur tes expériences par exemple (sans forcément la vivre en fauteuil d’ailleurs) et fais en une fiction. Ou inventes complètement. Peu importe.
Cela te permettra de passer le temps (intelligemment?….!!!) à attendre de pouvoir repartir en voyage. Il y a des gens qui attendent que ça: te lire.
Allez courage. Fonces
Je n’ai pas trop souffert du manque de contact humain ces derniers temps, n’est-ce pas hein 😛 Mais le fait de tourner en rond professionnellement parlant m’est en revanche difficile. Et puis de ne pas pouvoir partir vers de nouveaux horizons aussi ! Bientôt Citrouille va rouiller si ça continue ! Bref, je me suis rendue compte qu’il y avait une histoire à raconter que j’avais toujours gardée pour moi. Une histoire d’adolescente qui s’invente un autre monde pour passer les (interminables) heures d’anglais ou de maths 😉
Contente de te relire ,après le support que tu choisiras peu m importe car te lire est plutôt agreable?donc je continuerais à te suivre .bisous et que tout tes projets se réalisent et bien plus encore c est tout ce que je te souhaite
Merci merci <3 Les idées vont faire leur chemin, j'espère que la destination sera aussi belle que celles dans lesquelles je me suis retrouvée grâce à 1parenthèse2vies !
Plaisir de te retrouver Daphné ! J’avais été tellement contente de te rencontrer à la FNAC de Bourges…
En faisant pour Facebook une rétrospective de 2020 je suis tombée sur une photo de ce moment et cela m’a fait réaliser que je ne t’avais pas lue depuis longtemps.
Et te voilà de retour, tant mieux, nous avons besoin de tes textes pleins de sensibilité et d’humour.
Alors quel que soit ton nouveau style de communication ce sera bien.
Je t’embrasse, une amie de Bourges.
Merci de tout coeur pour ce beau retour ! Je dois avouer que les conférences et autres interventions comme celle que j’avais faite alors me manquent (fichu covid). Au moins, ça me laisse le temps d’étoffer mes propositions comme ça ^^ #RestonsPositifs
Ça fait plaisir de te lire à nouveau ?? je te présente mes meilleurs vœux pour cette nouvelle année 2021. Qu’elle te/nous apporte la liberté et la sérénité retrouvées. Et beaucoup de voyages en perspective ?✈️Prends soin de toi. ?
Merci beaucoup ! Et oui, Prague, Machu Picchu ou Kyôto devront attendre : d’ici là, de jolis projets sont à prévoir (le tout étant de se motiver 😛 ) Belle année aussi et à bien vite 😉
Bon retour..heureuse de te lire
Merci, je vais tâcher de retrouver une régularité sans pression ^^
Ha je me disais bien qu’il manquait quelque chose à mon planning hebdomadaire … c’était donc toi !
Bon pas besoin de blabla, tu sais bien que je serai toujours là ?
Oh que oui je le sais, merci avec amour et tendresse, toujours <3
Coucou !!! Même sans fauteuil, ça m’arrive de ne pas arriver à débrancher mon cerveau…. Je me doute que la situation actuelle est difficile…. Je t’envoie plein de bisous, et j’espère te relire bientôt ? Bonne année, ma chère cousine ?
TEASING : tu vas pouvoir me relire (très) bientôt 😉 Merci de tes encouragements cousine <3
Coucou,
Vraiment très touchante, hâte de te lire!
Essaie la mélatonine pour dormir 🙂
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Kathie
Super Blog