Salon Autonomic : fun et matériel de pointe chez les handi

 

Les 13 et 14 juin 2018, j’ai participé au salon Autonomic à Paris aux côté de Sojadis. Une phrase d’introduction et déjà deux mots inconnus au dictionnaire ? Aucun problème, je sors le Larousse 1parenthèse2vies !

 

L’hiver dernier, j’ai aidé à la réalisation d’un livret qui aborde tous les aspects de l’handiconduite, livret que vous pouvez télécharger gratuitement (ou ne serait-ce que le consulter) juste ICI. Le projet m’avait été proposé par la société Sojadis qui conçoit et installe des adaptations de voiture compensant les handicaps. Notre partenariat s’est si bien déroulé, que nous avons décidé de continuer à travailler ensemble sur plusieurs idées dont vous saurez tout au moment venu bien évidemment.

 

 

 

 

Il y a quelques mois de cela, la personne qui fait l’intermédiaire entre l’entreprise et moi m’a parlé du salon Autonomic de Paris : elle voulait que je sois présente au stand qu’ils exposaient. Autonomic étant un gigantesque terrain de découverte concernant le matériel handi, je n’ai pas vraiment hésité. C’est une occasion qui ne se déroule à la capitale qu’une fois tous les deux ans. Elle permet pourtant de voir un grand nombre de possibilités s’offrant à nous auxquelles nous n’avions pas pensé, de se rendre compte de certaines avancées technologiques, l’existence de certaines aides aussi, ce qui mériterait bien plus de manifestations que cela.

 

Bien sûr, il y avait le matériel de base comme les lits électriques, des fauteuils en tout genre, des adaptations de voiture ou des aménagements de logements (cuisine high tech’ et salon du turfu, ouais ouais) Beaucoup d’objets présentés pouvaient passer pour du gadget, ils n’en restent pas moins importants pour ceux qui en ont besoin : des pinces pour ouvrir ou fermer des portes, des jouets pour enfants répondants aux caractéristiques de différents handicaps, des planches d’aide aux transferts, des couverts ergonomiques, des manettes de playstation, xbox ou autres, plus maniables…

 

 

 

 

J’avoue ne pas m’être attardée sur ce qui ne me touchait pas forcément car je n’étais pas là pour me promener, mais bien pour être présente au stand de Sojadis. Je n’ai de ce fait même pas tout vu, je me suis plutôt focalisé sur ce qui m’apparaissait comme étant… fun ! Et oui, dans le monde handi, on a des trucs drôlement cools : j’ai ainsi vu des fauteuils tout terrain électriques (qui m’ont fait rêvé !), des assises de kayak/canoë qui permettent d’en faire même si on manque de force dans le dos ou les abdos, des selles d’équitation adaptées, des aides à propulsion de fauteuil manuel pour tous les goûts (et les usages surtout),… En clair, de quoi s’éclater et se dépenser, handicap ou pas !

 

En termes d’handiconduite, Sojadis m’a parlé de leur dernière création : un levier d’accélération/frein au volant (remplaçant les pédales) basé sur… une commande de moto ! Si ça c’est pas la classe quand même ! J’avoue que j’ai bien pensé à opérer le changement dans ma propre Citrouille mais mes soucis de préhension de la main gauche font que ce ne serait peut-être pas l’idéal pour moi… dommage !

 

 

 

 

Oh, et vous voulez vraiment du sensationnel ? Bon, on n’arrivera pas à la cheville d’Iron Man certes, mais certains ingénieurs se défendent plutôt pas mal. Je vous avais déjà parlé d’exosquelette, cette fois je me suis retrouvée face à un fauteuil (à moins que ce ne soit un tank ?) tout terrain… mais vraiment tout terrain… pour ceux qui habitent à la campagne ? Et il y avait également notre voisin de stand, un petit robot sans bras (notre chocolat sera bien gardé) avec un grand smiley en guise de visage qui peut servir de guide aux personnes atteintes de cécité. D’un côté je trouve qu’on ne remplacera jamais les chiens guides d’aveugles, de l’autre… il m’a quand même beaucoup amusée ce petit Nono !

 

 

 

 

Mais comme dans tout salon, celui là a également été le théâtre de chouettes rencontres. Au-delà de tout ce qui était matériel, étaient présentes également des associations, des startups, des stands touristiques, des sportifs, des artistiques… Je suis ainsi passée devant Handicap.fr, Handisport, J’accède ou Lpliz (application collaborative d’entraide) et j’ai eu l’occasion, la chance même, de discuter avec des gens incroyables. Ça faisait longtemps que je n’avais pas croisé autant d’handi en une journée, et surtout que je n’avais croisé autant d’handi’optimistes en une journée ! Ainsi ai-je pu faire la connaissance de Catherine, de l’association Mobile en ville (sensibilise à l’accessibilité des villes à toutes les petites roues : fauteuils, rollers, poussettes…), boire un milkshake avec Elsa qui joue de l’accordéon sur son fauteuil, parler projets avec Handivoyage (qui organise vos vacances avec vos critères d’accessibilité ou autres besoins spécifiques), et échanger idées destinations avec Michaël Jeremiasz (handi tennisman et co-fondateur de l’association Comme les autres)

 

De toutes ces discussions et d’Autonomic en général, si je ne devais retenir qu’une chose ce serait celle-ci : nous sommes d’abord. Nous avons ensuite.
Nous sommes sportifs, entrepreneurs, blogueurs, musiciens, inventeurs, ingénieurs, optimistes, dynamiques, volontaires… D’abord.
Nous avons une paraplégie, une sclérose en plaques, un trouble sensoriel, un problème cognitif, une jambe en moins… Ensuite.
Définissons-nous par ce que nous accomplissons, pas par une tare que nous avons. Parce que si elle est un frein, parfois une force, elle n’est pas le résultat mais juste un élément dans une équation.